"J'habite
dans une coop. Pour moi, c'est bien car je suis assez réservé d'habitude et je
socialise peu, mais de vivre tout le temps avec plein de gens autour ça me
force à socialiser. On vit plein de monde tous ensemble, et ça n'est pas
toujours facile d'arriver à s'organiser. Ça dépend beaucoup de à quel point les
gens qui sont là décident de s'impliquer. Il ne s'agit pas juste de s'organiser
mais aussi de faire appliquer les choses qu'on a décidé. Par exemple, on a un
tableau des tâches, mais pour que ça marche il faut que le monde fasse les
tâches qu'ils se sont assignés. Mais il y a un bon esprit, une bonne dynamique.
En ce moment, il y a une personne schysophrène qui fait du couchsurfing à la
coop. On l'accueille car il est capable d'être conscient de lui-même. De temps
en temps il fait une crise, il se met à se parler à lui-même, il se met en
colère contre une personne imaginaire. Dans ces moment-là, on va lui rappeler
notre présence puis lui demander qu'il sorte prendre une marche le temps que sa
crise cesse. Il ne devient jamais agressif envers nous, il comprend et il sort
et revient quand ça va mieux. Il a des médicaments mais dans son monde
imaginaire les médecins sont ses ennemis et veulent lui faire du mal. Alors il
ne les prends pas. C'est donc vraiment difficile pour lui de s'en sortir. Mais
au moins comme il nous respecte et ne s'en prend pas à nous, on l'accepte parmi
nous. Et c'est tant mieux car ces personnes-là n'ont pas beaucoup de place où
aller, alors que là au moins il a un toit."
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