31 mai 2016


"Je suis allé vivre à Toronto pour travailler dans une organisation qui fait la promotion de la lutte contre le VIH. J'adore ma job mais je préfère Montréal. Les gens sont trop sérieux et trop conservateur dans leur façon de s'habiller là-bas. C'est pour ça que je mets plein de couleurs dans mes cheveux. C'est la chose sur laquelle je reste montréalaise."


"What i like about playing in the metro or the street is that i bring classical music to people. They often don't get the chance to listen to it live because you have to go to a concert hall of other special event. It's not the most accessible music so i like to bring it here in public spaces. "

29 mai 2016


"Avec la guerre, je ne sais pas quand je pourrai retourner en Syrie. C'est mon pays mais je ne peux pas y aller, et je ne pourrai peut-être pas pour longtemps. Ce qu'il se passe là-bas, ça m'affecte de milles et une manières… C'est difficile de mettre des mots dessus. On était un pays du Moyen-Orient où les choses allaient relativement bien, qui était stable, on ne visait pas dans la misère ni dans la peur. Et maintenant on voit apparaître un peu partout des boîtes de don pour les syriens. On est devenu un pays comme l'Afghanistan ou la Somalie, où règne la pauvreté, la guerre, l'insécurité. Et c'est difficile de voir les gens en Occident ne pas avoir de compassion ou de solidarité vis-à-vis de ce qui nous arrive. Même cette guerre civile est loin d'ici géographiquement, l'horreur n'a pas moins de valeur. Juste au moins de l'empathie, il me semble que ça ne devrait pas être si difficile à donner."
(3/3) 


"J'ai connu la Syrie avant la guerre et je me suis intéressé à notre histoire. Anciennement la Syrie était un pays de grande liberté. On avait des grands penseurs et philosophes et quand tu les lis ça se voit que notre société était plus libre et plus progressiste que maintenant. Car dernièrement dans les décennies avant la guerre, notre liberté s'est dégradée. Le poids des traditions et de la religion est devenu de plus en plus fort. On ne pouvait pas faire tout ce qu'on voulait. Je dirai que je n'aurais pas pu m'épanouir autant si je n'avais pas grandi en partie en occident. Par rapport à ici les gens en Syrie dirait que ça n'a pas de sens toutes ces libertés, qu'il n'y a pas de cadre, que la société va nulle part. Mais en fait en vivant ici on se rend compte qu'il y a des règles aussi, qu'on est pas libre de tout. On est dans un système capitaliste et impérialiste, et on est coincé dans un mode de vie avec de la pub, de la consommation… Tout comme en Syrie, ici aussi il faut prendre son indépendance d'esprit et sortir du cadre. C'est juste que le cadre est plus subtile." (2/3) 


La fille à droite: "On s'est rencontré il y a un an et on s'est recroisé plusieurs fois par la suite. Là on prend un moment toutes les deux pour parler de certaines choses assez profondes. De rencontres ou plutôt de encontres, de chocs culturels... On a toutes les deux vécu ici et ailleurs. Je viens de Syrie mais je suis né ici et j'ai vécu en Suisse et en Belgique.
La fille à gauche: "Et moi je viens de Tahiti et j'étudie à Montréal. Au début, j'ai étudié en marketing et même si j'étais bonne là-dedans je ne me sentais pas à l'aise dans ce milieu. Alors j'ai fait de l'architecture et j'adore ça en plus d'y exceller. J'ai joué du violon pendant longtemps, depuis que je suis enfant. Un jour j'avais écouté de la musique derrière une porte puis j'ai adoré le violon. Alors j'ai commencé à en jouer. Mais maintenant j'ai arrêté. Envie de passer à autre chose, j'en avais marre du cadre du violon classique. Mais je pense pas que je serai jamais capable de me séparer de mon violon. Même si je vivais dans la rue, je ne vendrai pas mon violon." (1/3)

28 mai 2016


"I'm studying philosophy. I think it is essential for releaving people from anxiety about big things like life and death. People believe in all kind of ideologies and beliefs and that's fine if you do but with philosophy you realize that there are a lot of different ideologies. People sometimes believe that philosophy is something mystical that do not concern them but it's actually everywhere. People who study social sciences, physics, chemistry, etc they all use philosophy. Because as soon as there is a reasoning anywhere there is philosophy." 


"I'm a flight attendant. So i get to travel a lot and to go from a city or an other all the time. My favorite thing about it is to wake up in the morning in a certain city and go to bed in an other at night. To me it's a lifestyle. I don't do it for the job but because I love that life. My motto is don't think too much ahead and live day by day. I've done this job for four years already. I don't think I'll be doing that all my life but i don't plan on stopping soon either."

27 mai 2016


"Ma passion dans la vie c'est les vêtements et le style. Mais je ne veux pas que les gens croient que je suis superficiel. Pour moi ça l'est pas, ce qu'on porte sur nous, ça parle sur nous, ça dit quelque chose de notre personnalité. Les deux dernières années j'ai traversé des périodes difficiles dans ma vie. Et là enfin ça va mieux, et d'avoir trouvé cette passion ça m'a beaucoup aidé à aller mieux."



"Je viens de Gaspée. La première fois que j'ai déménagé à Montréal j'avais 17 ans. C'était la première fois que j'allais habiter toute seule, loin de ma famille. Depuis j'ai été on and off entre l'un et l'autre. J'ai changé de cegep et de programme d'étude 3 fois déjà. En fait j'aime le changement et la nouveauté. Je suis toujours à la recherche de nouvelles choses à faire. En ce moment j'étudie pour être infirmière. J'espère que je ne vais pas encore changer d'avis pour quelque chose de nouveau…"

26 mai 2016


"I'm from India and I'm doing a master in mechanical engeneering at Concordia University. I like living here a lot. But some things are better in India.  Where I lived in India we didn't need to pay for everything. We didn't have to go buy milk for exemple. Not everybody had to work, actually one man working full time could nurrish a family. And work and life are more slow spaced, nobody is ever on time… Here you have to pay for everything you need. And you have to work a lot, and you have a very specific schedule of work. Right now, what I do for work is unloading trucks. It's fine to do that now when I'm a student, but I really don't want to do it all my life.  So when I'm done with my degree, if I don't find a great interesting job here, I think I will return to India.
But one thing I really like here in Montreal is that I get to meet lots of people from different backgrounds. I wouldn't have that opportunity in India. But I wish I could speak french and meet even more people here. I've started to learn it but it's very difficult. In particular the fact that things have specific gender, like "La table" or "le banc". It's crasy!"


"Il y a une pression pour qu'on soit toujours actif dans la vie. Toujours faire quelque chose, travailler ou étudier. Moi ça me parle pas. J'aime rien faire, j'aime prendre le temps de contempler le paysage, les choses autour de moi, bref de juste être là et profiter du moment présent. C'est les moments les plus heureux de ma vie. Quand j'étais enfant, je me souviens d'un moment où j'étais dans une maison en région et un orage a éclaté mais il y avait une partie du ciel qui était resté ensoleillée. J'étais à côté de la maison dans la partie où il y avait l'orage et je me souviens d'avoir vu mes parents au balcon juste à côté dans la partie ensoleillée. La séparation entre soleil et orage était vraiment belle.  Je me souviens d'un autre moment où j'étais au Lac-Saint-Jean couché sur un quai et je regardais les étoiles. Il n'y avait aucune autre lumière alors je pouvais juste me perde dans le ciel etoilé. Plus récemment, j'ai adoré visiter San Francisco. J'aime beaucoup la vibe de cette ville. Et les pentes sont tellement fortes qu'on dirait que la ville se plie en deux. En fait il y a une chose que j'ai vraiment envie de faire dans la vie c'est voyager. J'ai juste envie de repartir en voyage. Mais présentement j'ai pas assez d'argent pour voyager." 

25 mai 2016


"I got kicked out of my home when i was 16. Then i became a street kid in Vancouver. When you're in the street it's difficult to stay away from drugs. So i got into it. But then i felt if i stayed in the streets of Vancouver i'd be trapped there consuming drugs. So i left for Montréal. I hitchhiked, hopped trains. Train hopping was amazing. I can't even describe it. You need to live the experience yourself to really understand what it feels like. Then i got in Montreal. Things are better for me here. I made a few friends and I don't take that much drugs or alcool. I spent winter in a shelter. And now that the weather is warmer again i want to travel more."


"Panhandling is actually not that bad when you're smiling and sending good vibes to people. I'm sitting in the street but why be all sad and grumpy? Why not smile and be happy instead? It brings happiness to people who pass by. And so people keep bringing me food, drinks or money. You know maybe if I were looking for a job very intensely maybe I could get a shity job. Actually maybe something even shittier than this. So why would i do it? I prefer sitting happily here and make plans for traveling." (1/2)

24 mai 2016


La fille à gauche : "J'étudie en relations humaines. Il y a un programme au complet là-dessus. Ça me permet de comprendre plein de choses dans mes relations aux autres. Par exemple avant j'avais tendance à m'énerver beaucoup et à me mettre en colère. Mais maintenant, au lieu de m'énerver, je vais me rendre compte que c'est simplement la personne en face de moi qui a mal compris ce que j'ai dit ou que je me suis mal exprimée. J'arrive mieux à prendre en compte l'autre dans mes interactions au lieu d'être juste focusé sur mon propre ressenti et juste mes émotions à moi.
La fille à droite à son amie : "On est amies depuis plusieurs années mais j'ai l'impression d'en apprendre toujours plus sur toi à chaque fois qu'on se voit."



"Je travaille dans un resto sur mont-royal où tu peux manger pour 5$ pour ne pas le nommer. À part de ça je suis comédien, j'écris aussi. Bref je suis un artiste. Tous les jours j'écris chez moi, puis je fume un joint et je sors soit marcher quand il fait froid soit me poser au parc jouer du ukulele quand il fait beau. Je rencontre du monde comme ça, les gens viennent me parler parce que je fais de la musique, j'aime le contact social. Puis sinon je pense à plein de choses. Comme aujourd'hui je pensais à une chanson d'un artiste en vogue qui s'appelle Karim Ouellet. Dans une de ses chansons, il dit : courtepaille qui gagne. Ça m'a fait penser que dans le fond on est tous des gagnants dans la vie. Parce que on y pense jamais mais si on remonte au moment de notre création, on est tous les produits d'un seul spermatozoide qui a réussi à rentrer dans l'ovaire. Dans le fond on est tous des winners! "

23 mai 2016



"Better to have loved and lost than not loved, but best to love yourself.  Je trouve que ça résume bien un chagrin d'amour que je vis en ce moment. C'est soit on est complètement dans notre vulnérabilité et on s'accepte dedans ou on la refuse, on se protège soi et on s'éloigne. Moi j'aimerais être dans la vulnérabilité mais elle penche plus de l'autre bord. On s'est rencontré il y a deux mois. La chimie était là dès le départ. Mais on savait aussi que je pars en voyage bientôt pour six mois, voire plus. Et ça rend les choses difficile."

22 mai 2016


"Je déteste le transport en commun. Je préfère faire du vélo. C'est parce que je suis timide. J'aime pas être entouré d'autres humains dans le transport. Le vélo je suis tranquille, c'est solitaire mais solidaire. Il y a un contact avec les autres métis visuel, il y a de l'entraide entre cyclistes. Je préfère ça.
Et j'aime ce que tu fais. C'est comme une chasse aux humains. Mais positive. Je pense qu'on en a besoin. "


La fille à droite : "Ça fait 7 ans qu'on est amies. On s'est rencontré au secondaire puis on pensait qu'en allant dans des cegep différents on se verrait moins. Mais en fait c'est le contraire qui est arrivé. On est de plus en plus amies.
J'aimerais avoir plus à te raconter. Une vraie histoire comme dans Humans of New York. Mais j'ai le sentiment que je n'ai pas assez vécu. Je vais au cegep montmorency et il ne se passe pas grand-chose là-bas. Tout le monde s'habille pareil. Il arrive même que des gens me regardent mal pour porter des jeans avec des trous. Alors qu'à Montréal c'est juste normal. J'espère que ça va changer quand je vais aller à l'université, je souhaite vivre plus d'aventures avec des gens plus ouvert d'esprit."



"Il y a pas longtemps j'étais en char, une fille qui faisait pas attention a foncé sur une lumière rouge et m'a rentré dedans. J'ai eu toute l'épaule cassée. Alors je peux plus travailler jusqu'à l'hiver prochain. Je suis un gars manuel, je sable des planchers. J'aime faire du sport mais avec mon épaule cassé je peux pas. Alors je bois des bières en attendant que le temps passe. "


"J'étudie en ingénieurerie du bâtiment. Mais ce qui m'intéresse vraiment c'est le design des bâtiments, de les construire de manière écologique, de faire des toits verts. J'aime beaucoup les habitats 67 pour leur originalité. Mais je trouve qu'on a pas beaucoup de beaux buildings à Montréal. Je suis allé deux fois à Paris et j'ai vraiment aimé son architecture, ses ruelles, ses recoins. Et je veux voyager et découvrir plein d'autres belles villes. Bref, ça me passionne beaucoup. Et je sens que l'avenir est ouvert devant moi pour profiter de ma passion et réaliser des projets. Quand je vois certains de mes amis qui ne savent pas trop ce qu'ils veulent faire, j'aimerais leur donner un peu de mon enthousiasme."

21 mai 2016


"I've always wondered what I would say if someone approached me for Humans of New York or something like that. I really don't know what to say right now. Actually I was thinking about that a lot when i went to New York recently. I was wondering if i would meet Brandon and what I would tell him. I wasn't  sure what words i would use to describe my emotions who were pretty intense at the time. But then in Washington Square i met a guy who was doing a similar project : having people write their story on a piece of paper. No picture, just a text. So it made me put words on what i was going through and it made me cry but it was so good to do it."



"I came from Vancouver with my band. We're recording in Montreal for a few months. I love playing in the street because i get to talk to all kind of people. I like to be here on a beautiful day and have people passing by listening to my music. But i don't like so much playing downtown in big cities because of the big crowds, panhandlers, etc. I prefer smaller settings. So I want to take the train and go play in some of the smaller cities around Montreal. But I'll have to go with a francophone friend because i really can't speak any French."

19 mai 2016


"J'habite dans une coop. Pour moi, c'est bien car je suis assez réservé d'habitude et je socialise peu, mais de vivre tout le temps avec plein de gens autour ça me force à socialiser. On vit plein de monde tous ensemble, et ça n'est pas toujours facile d'arriver à s'organiser. Ça dépend beaucoup de à quel point les gens qui sont là décident de s'impliquer. Il ne s'agit pas juste de s'organiser mais aussi de faire appliquer les choses qu'on a décidé. Par exemple, on a un tableau des tâches, mais pour que ça marche il faut que le monde fasse les tâches qu'ils se sont assignés. Mais il y a un bon esprit, une bonne dynamique. En ce moment, il y a une personne schysophrène qui fait du couchsurfing à la coop. On l'accueille car il est capable d'être conscient de lui-même. De temps en temps il fait une crise, il se met à se parler à lui-même, il se met en colère contre une personne imaginaire. Dans ces moment-là, on va lui rappeler notre présence puis lui demander qu'il sorte prendre une marche le temps que sa crise cesse. Il ne devient jamais agressif envers nous, il comprend et il sort et revient quand ça va mieux. Il a des médicaments mais dans son monde imaginaire les médecins sont ses ennemis et veulent lui faire du mal. Alors il ne les prends pas. C'est donc vraiment difficile pour lui de s'en sortir. Mais au moins comme il nous respecte et ne s'en prend pas à nous, on l'accepte parmi nous. Et c'est tant mieux car ces personnes-là n'ont pas beaucoup de place où aller, alors que là au moins il a un toit."


"Il y a une pression pour qu'on soit toujours actif dans la vie. Toujours faire quelque chose, travailler ou étudier. Moi ça me parle pas. J'aime rien faire, j'aime prendre le temps de contempler le paysage, les choses autour de moi, bref de juste être là et profiter du moment présent. C'est les moments les plus heureux de ma vie. Quand j'étais enfant, je me souviens d'un moment où j'étais dans une maison en région et un orage a éclaté mais il y avait une partie du ciel qui était resté ensoleillée. J'étais à côté de la maison dans la partie où il y avait l'orage et je me souviens d'avoir vu mes parents au balcon juste à côté dans la partie ensoleillée. La séparation entre soleil et orage était vraiment belle.  Je me souviens d'un autre moment où j'étais au Lac-Saint-Jean couché sur un quai et je regardais les étoiles. Il n'y avait aucune autre lumière alors je pouvais juste me perde dans le ciel etoilé. Plus récemment, j'ai adoré visiter San Francisco. J'aime beaucoup la vibe de cette ville. Et les pentes sont tellement fortes qu'on dirait que la ville se plie en deux. En fait il y a une chose que j'ai vraiment envie de faire dans la vie c'est voyager. J'ai juste envie de repartir en voyage. Mais présentement j'ai pas assez d'argent pour voyager." 

18 mai 2016


"I'm reading a book about a guy who lost all his memory in a accident and who is redescovering the world."


"Je prends le soleil avant d'aller m'enfermer dans la bibliothèque pour travailler. Je fais un doctorat en agriculture et je travaille avec une équipe de chercheur sur les OGM. On cherche à savoir si ça impacte la fertilité des sols."

17 mai 2016


"J'ai fait beaucoup d'activisme dans des groupes environnementaux. Mais au contraire de certains activistes, je trouve que c'est très important d'accepter et de respecter le fait qu'il y a des gens qui ont des valeurs radicalement différentes des nôtres. Souvent on voudrait que les autres pensent comme nous et on méprise les gens qui ont des valeurs différentes, peu importe qu'on soit de droite ou de gauche. Mais il y aura toujours des gens de droite, des gens de gauche, des conservateurs, des progressistes, des libéraux, des socialistes, etc. Et chacun fait sa vie à sa manière, selon ses valeurs et ses croyances. Et c'est bien car ça fait qu'il y a une diversité de personnes et de mentalités. Ça fait qu'on est pas tous pareil et qu'il y a du débat." 



"Je viens du Sri Lanka. Mais je suis né ici. J'aime Montréal, j'aime le Québec, je me sens chez moi ici. Mais en même temps je aussi très attaché à ma culture d'origine et au Sri Lanka. Je me sens souvent déchiré entre les deux. C'est comme une relation amoureuse. Quand on s'engage avec quelqu'un on perd quelque chose de soi pour laisser venir l'autre prendre de la place dans notre vie. Et c'est enrichissant. C'est pareil quand on immigre dans un nouveau pays, il faut laisser des parties de soi pour faire de la place à la nouvelle culture."


"Ce matin je travaillais à transcrire les émissions de télé pour les aveugles. Je fais une voix off qui décrit tous les mouvements des personnages. Là je vais voir le chiro pour mon genoux.
J'ai eu un accident l'automne dernier et j'ai eu la jambe droite dans le plâtre. Je recommence à m'en servir petit à petit. Maintenant je peux marcher à nouveau, faire un peu de vélo."

16 mai 2016

15 mai 2016




"La vie c'est étrange parfois…
Tu sais quand tu sens qu'il se passe quelque chose entre toi et un gars qui a déjà vécu des histoires avec tes deux sœurs et que ça crée du malaise…
Ou quand tu sens que tu tombes amoureuse d'un gars qui a 37 ans et qui est peut-être autiste…"

Elle: "Pour moi vivre à Montréal c'est une histoire d'amour et de haine. Je ne sais pas si je veux rester ou partir. "
Lui : "Moi ça fait 5 ans que je vis ici. Mais je suis pas mal parti voyage, dans l'ouest, dans le sud. Pour l'instant je chante les chansons des autres mais je veux créer les miennes. Ce que j'aime dans les chansons c'est que ça permet de faire passer des messages de manière simple et poétique. Ce que je voudrais vraiment ça serait pas juste dire un message brut ou faire un discours politique argumenté, je veux faire passer des messages au travers d'histoires et de métaphores. Comme a fait le gars qui a écrit les fables de la fontaine, je le trouve brillant! Ce que j'aimerais dire en chanson c'est que je trouve que c'est absurde qu'on parle de progrès dans notre société quand on vit dans du béton, qu'on ne produit même plus notre propre nourriture mais qu'on achète de la bouffe empoisonné à la place. Ça fait aucun sens."

10 mai 2016


"On fuit nos nouveaux colocs. Ils sont des gens trop normaux. Ils se lèvent le matin, ils vont à la job, à l'école, ils rentrent le soir. Ils sont polis, ils ont leur routine, tout a l'air de bien aller dans leur vie. Mais il manque quelque chose, c'est comme s'ils étaient faux, c'est comme s'ils ne dévoilaient pas leur vrai personnalité. Nous au contraire on veut être vrai, on veut être authentique. Et ce soir ça nous tentait d'aller jouer de la guitare dans l'escalier du métro à minuit."


"Ça fait 8 ans que je joue dans le métro. À temps plein. C'est ma job. Et ça va bien. J'ai pas de femmes, pas d'enfants, pas char, pas de maison, pas d'aide social non plus. Je vis tout seul grâce à ma musique. Et j'aime ça. Je chante les chansons que je veux, je suis mon propre boss. Et en plus je rencontre plein de monde. Il y a beaucoup de gens seuls qui traînent dans le métro et qui ont besoin de quelqu'un à qui parler."

9 mai 2016


"Souvent quand on entre dans le métro, on voit les gens tristes, stressés, tendus. Alors j'aime vraiment quand des musiciens viennent jouer de la musique pour nous. Pour moi, c'est une joie et je dirais même un privilège de pouvoir écouter de bon musiciens quand je prends le métro. Alors je suis reconnaissant, et de temps en temps quand la musique m'a vraiment touché je donne un billet de 20$ plutôt que quelques pièces."



"J'ai décidé de consacrer ma vie à la musique. Alors j'ai lâché ma job et je gagne ma vie en jouant dans le métro, dans des bars et des salles de spectacles, parfois seul, parfois avec d'autres musiciens."

8 mai 2016



"Je suis étudiante en cinéma. Je suis en train de monter un film qui sera présenté au mois de juin. Ça s'appelle Le passage de l'oiseau migrateur. Ça raconte l'histoire d'une fille de 14 ans qui tombe amoureuse du père de son meilleur ami. C'est un sujet que j'avais en tête depuis longtemps. Faire ce film c'est explorer les thèmes du premier amour, de l'adolescence, du moment où on croit encore dans des choses impossibles. "

3 mai 2016

À Lille, France



"On ne se connait pas. Il est arrivé avec son clavier et moi j'étais au piano. On a commencé à jouer ensemble spontanément."

2 mai 2016

À Lille, France


À Lille, France




"Ça fait longtemps que je ne m'étais pas produit car ma voix n'était pas bonne. On ne s'en rend pas compte mais ça demande beaucoup de voix et de coffre de faire le clown dans la rue."