"Avec la
guerre, je ne sais pas quand je pourrai retourner en Syrie. C'est mon pays mais
je ne peux pas y aller, et je ne pourrai peut-être pas pour longtemps. Ce qu'il
se passe là-bas, ça m'affecte de milles et une manières… C'est difficile de
mettre des mots dessus. On était un pays du Moyen-Orient où les choses allaient
relativement bien, qui était stable, on ne visait pas dans la misère ni dans la
peur. Et maintenant on voit apparaître un peu partout des boîtes de don pour
les syriens. On est devenu un pays comme l'Afghanistan ou la Somalie, où règne
la pauvreté, la guerre, l'insécurité. Et c'est difficile de voir les gens en
Occident ne pas avoir de compassion ou de solidarité vis-à-vis de ce qui nous
arrive. Même cette guerre civile est loin d'ici géographiquement, l'horreur n'a
pas moins de valeur. Juste au moins de l'empathie, il me semble que ça ne
devrait pas être si difficile à donner."
(3/3)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire