29 mai 2016


"Avec la guerre, je ne sais pas quand je pourrai retourner en Syrie. C'est mon pays mais je ne peux pas y aller, et je ne pourrai peut-être pas pour longtemps. Ce qu'il se passe là-bas, ça m'affecte de milles et une manières… C'est difficile de mettre des mots dessus. On était un pays du Moyen-Orient où les choses allaient relativement bien, qui était stable, on ne visait pas dans la misère ni dans la peur. Et maintenant on voit apparaître un peu partout des boîtes de don pour les syriens. On est devenu un pays comme l'Afghanistan ou la Somalie, où règne la pauvreté, la guerre, l'insécurité. Et c'est difficile de voir les gens en Occident ne pas avoir de compassion ou de solidarité vis-à-vis de ce qui nous arrive. Même cette guerre civile est loin d'ici géographiquement, l'horreur n'a pas moins de valeur. Juste au moins de l'empathie, il me semble que ça ne devrait pas être si difficile à donner."
(3/3) 

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