"Je
suis allé vivre à Toronto pour travailler dans une organisation qui fait la
promotion de la lutte contre le VIH. J'adore ma job mais je préfère Montréal.
Les gens sont trop sérieux et trop conservateur dans leur façon de s'habiller
là-bas. C'est pour ça que je mets plein de couleurs dans mes cheveux. C'est la
chose sur laquelle je reste montréalaise."
Ce projet s'inspire du célèbre Humans of New York, il s'agit d'aller à la rencontre des gens qu'on croise dans la ville au travers de la photographie.
29 mai 2016
"Avec la
guerre, je ne sais pas quand je pourrai retourner en Syrie. C'est mon pays mais
je ne peux pas y aller, et je ne pourrai peut-être pas pour longtemps. Ce qu'il
se passe là-bas, ça m'affecte de milles et une manières… C'est difficile de
mettre des mots dessus. On était un pays du Moyen-Orient où les choses allaient
relativement bien, qui était stable, on ne visait pas dans la misère ni dans la
peur. Et maintenant on voit apparaître un peu partout des boîtes de don pour
les syriens. On est devenu un pays comme l'Afghanistan ou la Somalie, où règne
la pauvreté, la guerre, l'insécurité. Et c'est difficile de voir les gens en
Occident ne pas avoir de compassion ou de solidarité vis-à-vis de ce qui nous
arrive. Même cette guerre civile est loin d'ici géographiquement, l'horreur n'a
pas moins de valeur. Juste au moins de l'empathie, il me semble que ça ne
devrait pas être si difficile à donner."
(3/3)
"J'ai connu la
Syrie avant la guerre et je me suis intéressé à notre histoire. Anciennement la
Syrie était un pays de grande liberté. On avait des grands penseurs et
philosophes et quand tu les lis ça se voit que notre société était plus libre
et plus progressiste que maintenant. Car dernièrement dans les décennies avant
la guerre, notre liberté s'est dégradée. Le poids des traditions et de la
religion est devenu de plus en plus fort. On ne pouvait pas faire tout ce qu'on
voulait. Je dirai que je n'aurais pas pu m'épanouir autant si je n'avais pas
grandi en partie en occident. Par rapport à ici les gens en Syrie dirait que ça
n'a pas de sens toutes ces libertés, qu'il n'y a pas de cadre, que la société
va nulle part. Mais en fait en vivant ici on se rend compte qu'il y a des
règles aussi, qu'on est pas libre de tout. On est dans un système capitaliste
et impérialiste, et on est coincé dans un mode de vie avec de la pub, de la
consommation… Tout comme en Syrie, ici aussi il faut prendre son indépendance
d'esprit et sortir du cadre. C'est juste que le cadre est plus subtile."
(2/3)
La fille à droite:
"On s'est rencontré il y a un an et on s'est recroisé plusieurs fois par
la suite. Là on prend un moment toutes les deux pour parler de certaines choses
assez profondes. De rencontres ou plutôt de encontres, de chocs culturels... On
a toutes les deux vécu ici et ailleurs. Je viens de Syrie mais je suis né ici
et j'ai vécu en Suisse et en Belgique.
La fille à gauche:
"Et moi je viens de Tahiti et j'étudie à Montréal. Au début, j'ai étudié
en marketing et même si j'étais bonne là-dedans je ne me sentais pas à l'aise
dans ce milieu. Alors j'ai fait de l'architecture et j'adore ça en plus d'y exceller.
J'ai joué du violon pendant longtemps, depuis que je suis enfant. Un jour
j'avais écouté de la musique derrière une porte puis j'ai adoré le violon.
Alors j'ai commencé à en jouer. Mais maintenant j'ai arrêté. Envie de passer à
autre chose, j'en avais marre du cadre du violon classique. Mais je pense pas
que je serai jamais capable de me séparer de mon violon. Même si je vivais dans
la rue, je ne vendrai pas mon violon." (1/3)
28 mai 2016
"I'm
studying philosophy. I think it is essential for releaving people from anxiety
about big things like life and death. People believe in all kind of ideologies
and beliefs and that's fine if you do but with philosophy you realize that
there are a lot of different ideologies. People sometimes believe that
philosophy is something mystical that do not concern them but it's actually
everywhere. People who study social sciences, physics, chemistry, etc they all
use philosophy. Because as soon as there is a reasoning anywhere there is
philosophy."
"I'm
a flight attendant. So i get to travel a lot and to go from a city or an other
all the time. My favorite thing about it is to wake up in the morning in a
certain city and go to bed in an other at night. To me it's a lifestyle. I
don't do it for the job but because I love that life. My motto is don't think
too much ahead and live day by day. I've done this job for four years already.
I don't think I'll be doing that all my life but i don't plan on stopping soon
either."
27 mai 2016
"Ma
passion dans la vie c'est les vêtements et le style. Mais je ne veux pas que
les gens croient que je suis superficiel. Pour moi ça l'est pas, ce qu'on porte
sur nous, ça parle sur nous, ça dit quelque chose de notre personnalité. Les
deux dernières années j'ai traversé des périodes difficiles dans ma vie. Et là
enfin ça va mieux, et d'avoir trouvé cette passion ça m'a beaucoup aidé à aller
mieux."
"Je
viens de Gaspée. La première fois que j'ai déménagé à Montréal j'avais 17 ans.
C'était la première fois que j'allais habiter toute seule, loin de ma famille.
Depuis j'ai été on and off entre l'un et l'autre. J'ai changé de cegep et de
programme d'étude 3 fois déjà. En fait j'aime le changement et la nouveauté. Je
suis toujours à la recherche de nouvelles choses à faire. En ce moment j'étudie
pour être infirmière. J'espère que je ne vais pas encore changer d'avis pour
quelque chose de nouveau…"
26 mai 2016
"I'm from India
and I'm doing a master in mechanical engeneering at Concordia University. I
like living here a lot. But some things are better in India. Where I lived in India we didn't need to pay
for everything. We didn't have to go buy milk for exemple. Not everybody had to
work, actually one man working full time could nurrish a family. And work and
life are more slow spaced, nobody is ever on time… Here you have to pay for
everything you need. And you have to work a lot, and you have a very specific
schedule of work. Right now, what I do for work is unloading trucks. It's fine
to do that now when I'm a student, but I really don't want to do it all my
life. So when I'm done with my degree,
if I don't find a great interesting job here, I think I will return to India.
But one thing I
really like here in Montreal is that I get to meet lots of people from
different backgrounds. I wouldn't have that opportunity in India. But I wish I
could speak french and meet even more people here. I've started to learn it but
it's very difficult. In particular the fact that things have specific gender,
like "La table" or "le banc". It's crasy!"
"Il y a une pression pour qu'on soit toujours actif dans la vie. Toujours faire quelque chose, travailler ou étudier. Moi ça me parle pas. J'aime rien faire, j'aime prendre le temps de contempler le paysage, les choses autour de moi, bref de juste être là et profiter du moment présent. C'est les moments les plus heureux de ma vie. Quand j'étais enfant, je me souviens d'un moment où j'étais dans une maison en région et un orage a éclaté mais il y avait une partie du ciel qui était resté ensoleillée. J'étais à côté de la maison dans la partie où il y avait l'orage et je me souviens d'avoir vu mes parents au balcon juste à côté dans la partie ensoleillée. La séparation entre soleil et orage était vraiment belle. Je me souviens d'un autre moment où j'étais au Lac-Saint-Jean couché sur un quai et je regardais les étoiles. Il n'y avait aucune autre lumière alors je pouvais juste me perde dans le ciel etoilé. Plus récemment, j'ai adoré visiter San Francisco. J'aime beaucoup la vibe de cette ville. Et les pentes sont tellement fortes qu'on dirait que la ville se plie en deux. En fait il y a une chose que j'ai vraiment envie de faire dans la vie c'est voyager. J'ai juste envie de repartir en voyage. Mais présentement j'ai pas assez d'argent pour voyager."
25 mai 2016
"I
got kicked out of my home when i was 16. Then i became a street kid in
Vancouver. When you're in the street it's difficult to stay away from drugs. So
i got into it. But then i felt if i stayed in the streets of Vancouver i'd be
trapped there consuming drugs. So i left for Montréal. I hitchhiked, hopped
trains. Train hopping was amazing. I can't even describe it. You need to live
the experience yourself to really understand what it feels like. Then i got in
Montreal. Things are better for me here. I made a few friends and I don't take
that much drugs or alcool. I spent winter in a shelter. And now that the
weather is warmer again i want to travel more."
"Panhandling
is actually not that bad when you're smiling and sending good vibes to people.
I'm sitting in the street but why be all sad and grumpy? Why not smile and be
happy instead? It brings happiness to people who pass by. And so people keep bringing
me food, drinks or money. You know maybe if I were looking for a job very
intensely maybe I could get a shity job. Actually maybe something even shittier
than this. So why would i do it? I prefer sitting happily here and make plans
for traveling." (1/2)
24 mai 2016
La fille à gauche :
"J'étudie en relations humaines. Il y a un programme au complet là-dessus.
Ça me permet de comprendre plein de choses dans mes relations aux autres. Par
exemple avant j'avais tendance à m'énerver beaucoup et à me mettre en colère.
Mais maintenant, au lieu de m'énerver, je vais me rendre compte que c'est
simplement la personne en face de moi qui a mal compris ce que j'ai dit ou que
je me suis mal exprimée. J'arrive mieux à prendre en compte l'autre dans mes
interactions au lieu d'être juste focusé sur mon propre ressenti et juste mes
émotions à moi.
La fille à droite à
son amie : "On est amies depuis plusieurs années mais j'ai l'impression
d'en apprendre toujours plus sur toi à chaque fois qu'on se voit."
"Je
travaille dans un resto sur mont-royal où tu peux manger pour 5$ pour ne pas le
nommer. À part de ça je suis comédien, j'écris aussi. Bref je suis un artiste.
Tous les jours j'écris chez moi, puis je fume un joint et je sors soit marcher
quand il fait froid soit me poser au parc jouer du ukulele quand il fait beau.
Je rencontre du monde comme ça, les gens viennent me parler parce que je fais
de la musique, j'aime le contact social. Puis sinon je pense à plein de choses.
Comme aujourd'hui je pensais à une chanson d'un artiste en vogue qui s'appelle
Karim Ouellet. Dans une de ses chansons, il dit : courtepaille qui gagne. Ça
m'a fait penser que dans le fond on est tous des gagnants dans la vie. Parce
que on y pense jamais mais si on remonte au moment de notre création, on est
tous les produits d'un seul spermatozoide qui a réussi à rentrer dans l'ovaire.
Dans le fond on est tous des winners! "
23 mai 2016
"Better to have
loved and lost than not loved, but best to love yourself. Je trouve que ça résume bien un chagrin
d'amour que je vis en ce moment. C'est soit on est complètement dans notre
vulnérabilité et on s'accepte dedans ou on la refuse, on se protège soi et on
s'éloigne. Moi j'aimerais être dans la vulnérabilité mais elle penche plus de
l'autre bord. On s'est rencontré il y a deux mois. La chimie était là dès le
départ. Mais on savait aussi que je pars en voyage bientôt pour six mois, voire
plus. Et ça rend les choses difficile."
22 mai 2016
"Je déteste le
transport en commun. Je préfère faire du vélo. C'est parce que je suis timide.
J'aime pas être entouré d'autres humains dans le transport. Le vélo je suis
tranquille, c'est solitaire mais solidaire. Il y a un contact avec les autres métis
visuel, il y a de l'entraide entre cyclistes. Je préfère ça.
Et j'aime ce que tu
fais. C'est comme une chasse aux humains. Mais positive. Je pense qu'on en a
besoin. "
La fille à droite : "Ça fait 7 ans
qu'on est amies. On s'est rencontré au secondaire puis on pensait qu'en allant
dans des cegep différents on se verrait moins. Mais en fait c'est le contraire
qui est arrivé. On est de plus en plus amies.
J'aimerais avoir
plus à te raconter. Une vraie histoire comme dans Humans of New York. Mais j'ai
le sentiment que je n'ai pas assez vécu. Je vais au cegep montmorency et il ne
se passe pas grand-chose là-bas. Tout le monde s'habille pareil. Il arrive même
que des gens me regardent mal pour porter des jeans avec des trous. Alors qu'à
Montréal c'est juste normal. J'espère que ça va changer quand je vais aller à
l'université, je souhaite vivre plus d'aventures avec des gens plus ouvert
d'esprit."
"Il
y a pas longtemps j'étais en char, une fille qui faisait pas attention a foncé
sur une lumière rouge et m'a rentré dedans. J'ai eu toute l'épaule cassée.
Alors je peux plus travailler jusqu'à l'hiver prochain. Je suis un gars manuel,
je sable des planchers. J'aime faire du sport mais avec mon épaule cassé je
peux pas. Alors je bois des bières en attendant que le temps passe. "
"J'étudie
en ingénieurerie du bâtiment. Mais ce qui m'intéresse vraiment c'est le design
des bâtiments, de les construire de manière écologique, de faire des toits
verts. J'aime beaucoup les habitats 67 pour leur originalité. Mais je trouve
qu'on a pas beaucoup de beaux buildings à Montréal. Je suis allé deux fois à
Paris et j'ai vraiment aimé son architecture, ses ruelles, ses recoins. Et je
veux voyager et découvrir plein d'autres belles villes. Bref, ça me passionne
beaucoup. Et je sens que l'avenir est ouvert devant moi pour profiter de ma
passion et réaliser des projets. Quand je vois certains de mes amis qui ne
savent pas trop ce qu'ils veulent faire, j'aimerais leur donner un peu de mon
enthousiasme."
21 mai 2016
"I've
always wondered what I would say if someone approached me for Humans of New
York or something like that. I really don't know what to say right now.
Actually I was thinking about that a lot when i went to New York recently. I
was wondering if i would meet Brandon and what I would tell him. I wasn't sure what words i would use to describe my
emotions who were pretty intense at the time. But then in Washington Square i
met a guy who was doing a similar project : having people write their story on
a piece of paper. No picture, just a text. So it made me put words on what i
was going through and it made me cry but it was so good to do it."
"I came from
Vancouver with my band. We're recording in Montreal for a few months. I love
playing in the street because i get to talk to all kind of people. I like to be
here on a beautiful day and have people passing by listening to my music. But i
don't like so much playing downtown in big cities because of the big crowds,
panhandlers, etc. I prefer smaller settings. So I want to take the train and go
play in some of the smaller cities around Montreal. But I'll have to go with a
francophone friend because i really can't speak any French."
19 mai 2016
"J'habite
dans une coop. Pour moi, c'est bien car je suis assez réservé d'habitude et je
socialise peu, mais de vivre tout le temps avec plein de gens autour ça me
force à socialiser. On vit plein de monde tous ensemble, et ça n'est pas
toujours facile d'arriver à s'organiser. Ça dépend beaucoup de à quel point les
gens qui sont là décident de s'impliquer. Il ne s'agit pas juste de s'organiser
mais aussi de faire appliquer les choses qu'on a décidé. Par exemple, on a un
tableau des tâches, mais pour que ça marche il faut que le monde fasse les
tâches qu'ils se sont assignés. Mais il y a un bon esprit, une bonne dynamique.
En ce moment, il y a une personne schysophrène qui fait du couchsurfing à la
coop. On l'accueille car il est capable d'être conscient de lui-même. De temps
en temps il fait une crise, il se met à se parler à lui-même, il se met en
colère contre une personne imaginaire. Dans ces moment-là, on va lui rappeler
notre présence puis lui demander qu'il sorte prendre une marche le temps que sa
crise cesse. Il ne devient jamais agressif envers nous, il comprend et il sort
et revient quand ça va mieux. Il a des médicaments mais dans son monde
imaginaire les médecins sont ses ennemis et veulent lui faire du mal. Alors il
ne les prends pas. C'est donc vraiment difficile pour lui de s'en sortir. Mais
au moins comme il nous respecte et ne s'en prend pas à nous, on l'accepte parmi
nous. Et c'est tant mieux car ces personnes-là n'ont pas beaucoup de place où
aller, alors que là au moins il a un toit."
"Il
y a une pression pour qu'on soit toujours actif dans la vie. Toujours faire
quelque chose, travailler ou étudier. Moi ça me parle pas. J'aime rien faire, j'aime prendre le temps de contempler le paysage, les choses autour de moi, bref de
juste être là et profiter du moment présent. C'est les moments les plus heureux
de ma vie. Quand j'étais enfant, je me souviens d'un moment où j'étais dans une
maison en région et un orage a éclaté mais il y avait une partie du ciel qui
était resté ensoleillée. J'étais à côté de la maison dans la partie où il y
avait l'orage et je me souviens d'avoir vu mes parents au balcon juste à côté
dans la partie ensoleillée. La séparation entre soleil et orage était vraiment
belle. Je me souviens d'un autre moment
où j'étais au Lac-Saint-Jean couché sur un quai et je regardais les étoiles. Il
n'y avait aucune autre lumière alors je pouvais juste me perde dans le ciel
etoilé. Plus récemment, j'ai adoré visiter San Francisco. J'aime beaucoup la vibe de cette
ville. Et les pentes sont tellement fortes qu'on dirait que la ville se plie en
deux. En fait il y a une chose que j'ai vraiment envie de faire dans la vie
c'est voyager. J'ai juste envie de repartir en voyage. Mais présentement j'ai
pas assez d'argent pour voyager."
17 mai 2016
"J'ai
fait beaucoup d'activisme dans des groupes environnementaux. Mais au contraire
de certains activistes, je trouve que c'est très important d'accepter et de
respecter le fait qu'il y a des gens qui ont des valeurs radicalement
différentes des nôtres. Souvent on voudrait que les autres pensent comme nous
et on méprise les gens qui ont des valeurs différentes, peu importe qu'on soit
de droite ou de gauche. Mais il y aura toujours des gens de droite, des gens de
gauche, des conservateurs, des progressistes, des libéraux, des socialistes,
etc. Et chacun fait sa vie à sa manière, selon ses valeurs et ses croyances. Et
c'est bien car ça fait qu'il y a une diversité de personnes et de mentalités.
Ça fait qu'on est pas tous pareil et qu'il y a du débat."
"Je viens du Sri
Lanka. Mais je suis né ici. J'aime Montréal, j'aime le Québec, je me sens chez
moi ici. Mais en même temps je aussi très attaché à ma culture d'origine et au
Sri Lanka. Je me sens souvent déchiré entre les deux. C'est comme une relation
amoureuse. Quand on s'engage avec quelqu'un on perd quelque chose de soi pour
laisser venir l'autre prendre de la place dans notre vie. Et c'est
enrichissant. C'est pareil quand on immigre dans un nouveau pays, il faut
laisser des parties de soi pour faire de la place à la nouvelle culture."
"Ce matin je
travaillais à transcrire les émissions de télé pour les aveugles. Je fais une
voix off qui décrit tous les mouvements des personnages. Là je vais voir le
chiro pour mon genoux.
J'ai eu un accident
l'automne dernier et j'ai eu la jambe droite dans le plâtre. Je recommence à
m'en servir petit à petit. Maintenant je peux marcher à nouveau, faire un peu
de vélo."
15 mai 2016
Elle: "Pour moi vivre à Montréal c'est une histoire d'amour et de haine. Je ne sais pas si je veux rester ou partir. "
Lui : "Moi ça fait 5 ans que je vis ici. Mais je suis pas mal parti voyage, dans l'ouest, dans le sud. Pour l'instant je chante les chansons des autres mais je veux créer les miennes. Ce que j'aime dans les chansons c'est que ça permet de faire passer des messages de manière simple et poétique. Ce que je voudrais vraiment ça serait pas juste dire un message brut ou faire un discours politique argumenté, je veux faire passer des messages au travers d'histoires et de métaphores. Comme a fait le gars qui a écrit les fables de la fontaine, je le trouve brillant! Ce que j'aimerais dire en chanson c'est que je trouve que c'est absurde qu'on parle de progrès dans notre société quand on vit dans du béton, qu'on ne produit même plus notre propre nourriture mais qu'on achète de la bouffe empoisonné à la place. Ça fait aucun sens."
Lui : "Moi ça fait 5 ans que je vis ici. Mais je suis pas mal parti voyage, dans l'ouest, dans le sud. Pour l'instant je chante les chansons des autres mais je veux créer les miennes. Ce que j'aime dans les chansons c'est que ça permet de faire passer des messages de manière simple et poétique. Ce que je voudrais vraiment ça serait pas juste dire un message brut ou faire un discours politique argumenté, je veux faire passer des messages au travers d'histoires et de métaphores. Comme a fait le gars qui a écrit les fables de la fontaine, je le trouve brillant! Ce que j'aimerais dire en chanson c'est que je trouve que c'est absurde qu'on parle de progrès dans notre société quand on vit dans du béton, qu'on ne produit même plus notre propre nourriture mais qu'on achète de la bouffe empoisonné à la place. Ça fait aucun sens."
10 mai 2016
"On
fuit nos nouveaux colocs. Ils sont des gens trop normaux. Ils se lèvent le
matin, ils vont à la job, à l'école, ils rentrent le soir. Ils sont polis, ils
ont leur routine, tout a l'air de bien aller dans leur vie. Mais il manque
quelque chose, c'est comme s'ils étaient faux, c'est comme s'ils ne dévoilaient
pas leur vrai personnalité. Nous au contraire on veut être vrai, on veut être
authentique. Et ce soir ça nous tentait d'aller jouer de la guitare dans
l'escalier du métro à minuit."
"Ça
fait 8 ans que je joue dans le métro. À temps plein. C'est ma job. Et ça va
bien. J'ai pas de femmes, pas d'enfants, pas char, pas de maison, pas d'aide
social non plus. Je vis tout seul grâce à ma musique. Et j'aime ça. Je chante
les chansons que je veux, je suis mon propre boss. Et en plus je rencontre
plein de monde. Il y a beaucoup de gens seuls qui traînent dans le métro et qui
ont besoin de quelqu'un à qui parler."
9 mai 2016
"Souvent
quand on entre dans le métro, on voit les gens tristes, stressés, tendus. Alors
j'aime vraiment quand des musiciens viennent jouer de la musique pour nous.
Pour moi, c'est une joie et je dirais même un privilège de pouvoir écouter de
bon musiciens quand je prends le métro. Alors je suis reconnaissant, et de
temps en temps quand la musique m'a vraiment touché je donne un billet de 20$
plutôt que quelques pièces."
8 mai 2016
"Je
suis étudiante en cinéma. Je suis en train de monter un film qui sera présenté
au mois de juin. Ça s'appelle Le passage de l'oiseau migrateur. Ça raconte
l'histoire d'une fille de 14 ans qui tombe amoureuse du père de son meilleur
ami. C'est un sujet que j'avais en tête depuis longtemps. Faire ce film c'est
explorer les thèmes du premier amour, de l'adolescence, du moment où on croit
encore dans des choses impossibles. "
7 mai 2016
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