Ce projet s'inspire du célèbre Humans of New York, il s'agit d'aller à la rencontre des gens qu'on croise dans la ville au travers de la photographie.
23 avr. 2016
21 avr. 2016
À Versailles, France
"Ma philosophie
de vie c'est d'être dans le moment présent. De vivre chaque chose comme elle
vient et de me laisser surprendre par l'inattendu.
Je suis prof de
maths. Et ce que j'aime le plus dans mes cours c'est quand on parle de
l'infini. Parce que là ça va plus loin que ce simples équations, ça devient
philosophique."
20 avr. 2016
À Versailles, France
"On
se retrouve dans la rue plus vite qu'on ne le pense. Ça allait bien dans ma vie
puis à un moment tout a basculé très vite et je me suis retrouvé là. Être sans
abri en hiver c'est pas facile avec le froid. Là ça va parce qu'on est le jour.
Mais la nuit il fait vraiment froid. Alors dès que la gare ouvre tôt le matin,
je vais dans des trains me réchauffer, parce que là au moins il ne fait pas
trop froid, c'est mieux que rien."
19 avr. 2016
À Paris, France
"Je suis une
folle en scooter. Je vais plus vite que tout le monde. Parfois je me fais
arrêter par les flics. Quand c'est des gars ça va, je peux utiliser mon pouvoir
de séduction. J'aime pas faire ça mais ça marche. L'autre jour je leur ai dit "vous
allez me faire pleurer". Ils m'ont répondu que je serai toujours mignonne
même en pleurant. Je leur ai dit "Non vous ne voulez pas me voir comme
ça!" et finalement ils m'ont laissé aller. Mais une autre fois c'était des
filles et elles sont beaucoup plus méchantes. Elles se sont mise à quatre sur
moi et m'ont arrêté violemment parce que j'avais foncé dans un tunnel. "
5 avr. 2016
"J'ai toujours
eu envie d'aller à la rencontre des inconnus autour de nous, d'en savoir plus
sur eux. Mais on vit dans une société individualiste où il y a comme une
barrière qui existe entre les gens. On dirait que s'adresser à un inconnu, ou
se faire aborder par un inconnu, c'est dangereux. C'est comme si on était
chacun seul contre tous les autres.
Alors il y a deux
ans, j'ai décidé de m'inspirer de Humans of New York pour créer Portraits de
Montréal. C'est une expérience qui m'a
beaucoup transformé et le contact avec les inconnus est beaucoup plus facile
pour moi maintenant. Prendre la photo de quelqu'un et lui demander de te
raconter son histoire, c'est plus facile que ce que l'on pense. J'ai découvert
que quand tu t'intéresses sincèrement aux gens aux gens à qui tu parles, quand
tu leur fais sentir que tu veux vraiment entendre parler d'eux, de leur vie, de
leur expérience, la plupart se sentent en confiance et te raconte leurs
histoires. Et c'est très enrichissant. Ça m'a permis de parler à plein de gens
à qui je n'aurais jamais parlé sinon."
4 avr. 2016
"Je
suis venu de France pour un échange étudiant et j'aime beaucoup Montréal. Il y
a quelque chose de plus relax ici que chez moi, l'atmosphère est plus détendu.
En France quand t'es une fille t'es beaucoup accosté dans la rue par des
dragueurs lourds. Ici ça arrive beaucoup moins. Et je trouve que les gens se
parlent plus facilement aussi."
3 avr. 2016
"J'étudie
en herboristerie. Soigner par les plantes m'intéresse énormément. Mais au-delà mon but est offrir des soins
holistiques: je veux conseiller les gens en prenant en compte leur santé global
et en m'intéressant à tout ce qui influe sur la santé. Et je considère que les
plantes sont une bonne manière d'aller vers une approche globale de la
santé."
2 avr. 2016
Elle: "Je me
suis assis là car ça me rappelle quand je voyageais au Mexique puis que je
vivais dans la rue."
Lui : "Ça fait
un bout que je suis dans la rue. Pendant longtemps, j'ai vécu avec du monde
dans une vieille bâtisse en région, proche de Montréal. C'était un vieux
bâtiment mais on était bien. Puis un jour des inspecteurs sont venu. Ils ont
dit que la bâtisse était sur le bord de s'effondrer. Ils nous ont forcé à
quitter puis ils m'ont juste donné un billet pour Montréal. Alors j'ai atterri
ici dans la rue. Heureusement il y a des refuges où je peux passer la nuit
l'hiver et il y a des travailleurs sociaux qui travaillent avec moi pour
essayer de me sortir d'affaire. On m'a dit récemment qu'il y aurait de la job
pour moi quelque part en région. Moi ça m'irait bien ça. Être en ville ça me va
pas, je trouve ça étouffant. J'ai besoin des grands espaces, de la nature. Si
j'arrive à partir là-bas je serai tranquille, au calme."
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